visiter les ruines du couvent de Saint-Césaire ; l’intérieur de la chapelle est vide et sans aucun ornement. On retrouve du monastère quelques bâtiments démantelés qui servent de greniers à foin, la grande cour remplie de fumier où croissent encore quelques vieux arbres et sur laquelle s’ouvre un large balcon à sculptures gothiques. Ce balcon était la promenade réservée de l’abbesse, le lieu d’où elle observait les jeux des nonnes durant les récréations. En sortant de cette cour où l’on ne circule qu’avec difficulté, grâce aux couches peu odorantes qui la recouvrent, M. Clair nous engagea à nous reposer quelques instants ; il souleva un rideau blanc qui cachait à demi une petite porte percée au nord, près du mur d’enceinte de la cour, et nous pénétrâmes dans le plus gracieux réduit que vous puissiez imaginer. C’était une pièce de dix à douze
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