droit, jusqu’à ce que le vol, ayant été découvert, fut sévèrement puni. On n’eut pas plus tôt remis l’argent dans la bière, que, prenant d’elle-même le courant de l’eau, elle arriva heureusement à Arles, en présence d’une multitude de personnes, qui donnèrent mille bénédictions au ciel d’un si rare prodige. »
Aujourd’hui, le Rhône ne charrie plus de cercueils, les Aliscamps ont été dévastés, les sépultures violées, et ce vaste champ funéraire n’est plus que ruine et désolation. Dès la fin du xiie siècle, on cessa d’y ensevelir les morts, et dans les siècles suivants la destruction commença. Les marbres des plus riches tombeaux furent enlevés ; Charles IX en fit charger plusieurs navires, qui sombrèrent dans le Rhône. Bientôt la dévastation fut entière, les sarcophages sculptés firent l’ornement de tous les musées du