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étaient si prodiguées, qu’elles semblaient être des produits de son sol. Constantin enrichit encore cette ville déjà si magnifique ; il y fit élever plusieurs monuments précieux, lui accorda un grand nombre de priviléges, lui donna son nom et forma un instant le dessein d’en faire le siége de l’empire.

Le palais de Constantin, dont il ne reste aujourd’hui qu’une tour en ruine, avait sa façade principale sur le forum ; la façade de derrière dominait le Rhône et s’ouvrait sur un magnifique pont qui conduisait de l’une à l’autre rive. Rien ne reste au-dessus des flots, de ce pont qui frappa d’admiration l’armée sarrazine, et dont les historiens arabes ont parlé. Mais le lit du fleuve a gardé d’énormes débris de ses fondements, et les bâtiments qui descendent le Rhône évitent avec soin ce parage dangereux. Quand le palais de Constantin élevait jusqu’au ciel ses