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transparence de l’air, ajoutent à la beauté et à l’immensité du tableau déployé devant nous. L’éblouissement que cause toujours par un soleil éclatant un vaste espace de ciel et de terre vu des lieux élevés nous saisit et nous force à reporter nos regards dans l’intérieur de l’arène. Chaque ruine voilée, hier soir nous apparaît dans sa nudité ; nous découvrons les vestiges des maisons élevées au moyen âge et qui, en s’agglomérant, finirent par former dans le cirque un petit village. Les arènes d’Arles ont de plus que celles de Nîmes une galerie souterraine parfaitement conservée : nous en faisons le tour malgré l’humidité du terrain où nos pieds glissent parfois ; quelques chauves-souris, habitantes de ces voûtes, nous effleurent en passant de leurs ailes velues. Nous découvrons de distance en distance de petits caveaux taillés dans le roc, qui servaient de cages aux animaux féroces.