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manière la plus pittoresque ce paysage du nord de la ville. Pour mieux découvrir le midi et l’est des alentours d’Arles, montons au sommet de la tour du sud ; un escalier en colimaçon, comme celui des tours de Notre-Dame, nous conduit à la terrasse parfaitement conservée. Sous nos yeux, presque à portée de notre main, le gracieux clocher de l’église des Cordeliers, aujourd’hui détruite, élève au ciel son aiguille dentelée. Une plaine riante et fertile s’étend au midi ; elle est coupée çà et là par de jolies maisons de campagne abritées sous des bouquets d’arbres, par des saulées, des prairies et d’immenses jardins. Cette plaine est elle-même le jardin d’Arles. À l’est, voici la route par laquelle nous sommes arrivés, l’aquéduc qui la longe, puis le champ funéraire de l’Aliscamp. Des accidents de ruines, de paysage et de lumière, de lointains horizons rapprochés par la