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sont peuplées de belles promeneuses ; le costume pittoresque des Artésiennes prête un charme de plus à leur beauté ; leur coiffe étroite ceinte de plusieurs tours d’un large ruban de couleur sombre dont la ligne contraste avec la blanche transparence de leur front, leur léger fichu artistement évasé derrière par une épingle et par devant laissant voir le col et voilant à peine la naissance du sein, leur corset noir collant comme un gant sur leur taille fine et cambrée, leur jupe ample flottant en plis gracieux telle qu’une draperie antique, enfin leurs petits pieds rendu» plus petits encore par une chaussure brune, tout contribue à faire paraître plus coquette et plus piquante la beauté irrésistible de ces femmes. Vous avez vu au Louvre, monsieur ! la Vénus d’Arles, rivale de la Vénus de Médicis et de celle de Milo ; vous avez remarqué ces traits d’une irréprochable correction :