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leusement sur ces hauteurs et découpent leur silhouette sur le bleu vif du ciel. Mais poursuivons notre route ; voici Arles avec son élégante ceinture de remparts crénelés, flanqués de bastions et de tours, et percés de distance en distance par des portes dont le couronnement est orné d’un blason. Avant d’entrer par la plus grande de ces portes et de pénétrer dans la cité romaine, saluons à gauche, tout près du chemin, le champ funéraire des Àliscamps ; nous explorerons bientôt ces tombeaux, mais, avant de chercher l’image de la mort, cherchons d’abord celle de la vie ; elle se montre à Arles sous sa forme sa plus gracieuse, celle de la beauté, de la beauté la plus parfaite, de la beauté grecque, transmise aux femmes de génération en génération sans s’être altérée.

C’est un dimanche : les hautes allées d’arbres des boulevards, parallèles aux remparts,