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Adieu, madame, je quitte demain le village de Mouriès, qu’ai-je encore à faire ici ? Je n’ai pu que pleurer sur les tombes de ma mère et de mon frère, je pars pour Arles où un excellent parent m’attend. Votre pensée me suivra partout, partout je vous souhaiterai les joies et le bonheur que je n’ai pas.

P. S. Je vous adresse, madame, une copie d’une pièce de vers dédiée à Béranger : je l’ai écrite au village de Mouriès durant mes heures de solitude.

À BÉRANGER.
I

Lorsque, pour réveiller les âmes assoupies,
Les penseurs vont créant de grandes utopies,
Notre siècle en travail à Paris leur répond :
Il n’est pas un esprit généreux et profond