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comme au château de Servanne ; une honnête fermière vint à moi et me fit entrer avec empressement. — Tout est encore comme de son vivant ; voyez, me dit-elle, en m’introduisant dans le modeste salon de la maisonnette. En effet, je trouvai là un herbier complet réuni par mon pauvre frère. Des milliers de plantes, rangées par ordre et étiquetées, reposaient dans leurs cases de carton. Quelques livres de botanique étaient épars sur une étagère ; au-dessus d’une petite console, débris du mobilier du château de Servanne, était suspendu un tableau de famille. Du salon, je pénétrai dans la chambre de celui que je pleurais ; là ses traces étaient plus présentes encore. Je retrouvai son nécessaire de toilette sur une commode dont les tiroirs renfermaient encore ses vêtements ; sa grande pipe était encore remplie de tabac ; son fusil de chasse