Page:Colet - Deux mois d emotions - 1843.djvu/192

Cette page n’a pas encore été corrigée

touchants là figure froide de l’étrangère qui me regardait avec curiosité ; une jeune fille de douze à quatorze ans était près d’elle.

— Madame, lui dis-je en tournant vers elle mon visage baigné de larmes, au nom de cette enfant qui est sans doute la vôtre, laissez-moi revoir une dernière fois la chambre de ma mère.

— C’est impossible, dit-elle d’un ton glacial, et elle referma brusquement la fenêtre.

Oh ! qu’une pareille action vous porte malheur ! m’écriai-je, soyez punie dans votre enfant du mal que vous me faites ! Et éperdue je m’élançai vers la porte du château avec l’intention d’en forcer l’entrée. Je me heurtai sur le seuil, au corps raide et droit du grand Belge, qui me dit de son air niais et insolent :

— Vous n’entrerez pas, madame, je ne