Page:Colet - Deux mois d emotions - 1843.djvu/188

Cette page n’a pas encore été corrigée

puissante douleur ; lui, retrouvait du moins désert le toit vénéré, il put y pleurer eh liberté. Moi, je revoyais le château paternel habité par un étranger hostile et insolent. Le rapprochement que je fais ici me frappa douloureusement, lorsqu’en sortant de ce jardin désolé je vis venir à moi un homme d’une haute stature. Sans l’avoir jamais vu, je reconnus lé nouveau maître du château ; ses traits avaient une expression d’arrogance hautaine.

— Madame, me dit-il brusquement sans aucun préambule, de quel droit vous promenez-vous dans ma propriété sans que je vous l’aie permis ?

Je vis que j’avais affaire à un esprit grossier, qui n’avait pas même le vernis d’une bonne éducation, et je résolus de le prendre en raillerie, sans répondre précisément à son interpellation.