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— Il y est avec sa sœur.

— Tant mieux ; une femme a toujours du cœur.

— Celle-là, madame, c’est l’âme damnée de son frère ; ce qu’il dit, elle le répète ; le mal qu’il fait, elle l’imite.

— Pauvre et faible nature ! murmurai-je ; enfin, à la grâce de Dieu ! je poursuivrai ma route. Adieu, André !

— Adieu, madame ; et que le ciel vous accompagne !

J’arrivais en ce moment à une magnifique avenue de platanes, dont le sol gazonné avait été foulé pendant plus d’un demi-siècle par les pas de ma mère ; deux allées parallèles, une de hauts cyprès, servant à abriter du vent une terre voisine, et une autre de beaux cerisiers, faisaient de cette avenue une sorte de bosquet ; à droite, s’élevaient les murs du vaste jardin ; en face, l’immense pièce