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— André ! m’écriai-je.
— Madame ! dit-il à son tour en me tendant sa main calleuse et en retenant avec peine de grosses larmes qui roulaient dans ses yeux, que Dieu vous bénisse, madame, je suis bien heureux de vous revoir !
L’émotion étouffait aussi ma voix ; cet homme m’avait vue tout enfant.
— André, lui dis-je après quelques minutes de silence et de larmes, pensez-vous qu’on me laissera visiter le château ?
Il hocha la tête en signe de doute.
— Mais, du moins, croyez-vous que je pourrai parcourir librement les jardins et les promenades ?
— Oh ! vous empêcher de respirer l’air qui vous a nourrie, cela serait par trop fort ; ils ne l’oseront pas !
— Le nouveau propriétaire n’habite-t-il pas seul le château ?