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d’où je voyais apparaître à travers les arbres l’ancien toit de famille. Permettez-moi de transcrire ici cette poésie d’intime émotion.


À CELLE QUI M’A SOIGNÉE ENFANT.

Ces seuls mots de ta lettre, âme naïve et tendre,
Sont toute une élégie, et mon cœur sait l’entendre.
Oh ! oui, tu dus pleurer en revoyant désert
Ce château maternel, jadis toujours ouvert
Aux humbles visiteurs, aux pauvres du village ;
Oh ! oui, tu dus pleurer en revoyant l’image
De ma mère adorée errant autour de toi,
Caressant tes enfants, puis se penchant vers moi,
Et m’envoyant chercher l’offrande réservée
À ta jeune famille. Ainsi qu’à la couvée
Du passereau des champs Dieu veille avec amour,
Elle veilla sur toi jusqu’à son dernier jour.
Oh ! oui, tu dus pleurer, toi dont l’unie est si bonne,
Lorsque, dans ce château que le deuil environne,