par l’émotion. Quoi ! sous ce même toit où vécurent les êtres que j’avais le plus aimés, habitaient maintenant des étrangers dont je n’avais pas seulement à redouter l’indifférence, mais peut-être un accueil grossier ! Oh ! si du moins un frère, une sœur, avaient hérité du domaine de mon père, leurs cœurs me seraient ouverts, leurs bras me seraient tendus», après mes années d’exil et de labeur, je reviendrais pleurer avec eux sur le passé, et leur affection m’aurait doucement consolée. Mais qu’attendre du nouveau maître du château ? Tout ce qu’on m’en avait dit m’épouvantait presque, car lorsque l’âme est livrée à certaines sensations tristes et délicates, tout contact qui pourrait la blesser lui fait peur. Je fus prête à revenir sur mes pas. L’image de ces lieux était à jamais gravée dans mon âme ; qu’avais-je besoin de les visiter, qu’avais-je besoin de les revoir in-
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