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lourde espèce ; non, non, il leur faut de grosses ruades ; comme l’âne de la fable, contrefaisant le petit chien, ils ont des coups de pied au lieu de coups de pâte. Dieu vous garde, ma chère, de ces féroces attaques.

— Mais Dieu m’en a gardé, lui dis-je, ils sont pour moi plein de courtoisie ; j’ai là mes impressions de voyage, je vous les ai communiquées, ne portent-elles pas l’empreinte de la satisfaction qu’un aimable accueil m’a fait partout éprouver ?

— Oui, l’an passé, ils vous ont fêtée, mais aujourd’hui

— Eh ! quoi ? lui dis-je en l’interrompant avec effroi.

— Aujourd’hui, ma chère, ils vous dénigrent ; vous les avez blessés au vif.

— Moi !…. comment ?

— Par ces impressions de voyage où vous pensiez leur avoir rendu hommage.

— Mais c’est impossible !

— Je viens de tous ces lieux ; j’ai vu et j’ai entendu ; vos amis mêmes sont un peu moins vos amis.

— Mais de quoi suis-je donc coupable, m’écriai-je ?