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par eux au barde-boulanger comme à un frère bien-aimé. Aux étages supérieurs sont les greniers à farine ; enfin, au faîte de la maison, un autre cabinet de travail qui s’ouvre sur une petite terrasse d’où l’on touche presque aux arènes. C’est là que, durant une lumineuse soirée, le poète nous a récité des fragments de la belle épître qu’il vient d’adresser à M. de Chateaubriand.

Quand je rentrais après ces journées si doucement remplies, souvent je ne trouvais pas que l’heure du repos fût encore arrivée pour moi ; je ne voulais rien perdre de ce temps d’heureuse liberté que je passais loin de Paris, je sentais que les jours de peine et de douleur reviendraient, je voulais jouir pleinement de cette halte au milieu de ma vie.

Sur la toiture de l’hôtel où nous logions, était une grande terrasse, peu poétique au