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neurs. Le propriétaire de cet établissement est un artiste, et on le devine à la décoration de ses élégants salons qui l’emportent, selon moi, sur ceux de notre célèbre Tortoni. Au lieu de tentures d’étoffes et de papiers peints, les gravures les plus rares et les plus célèbres ornent les parois de ces charmantes salles ; on prend là des sorbets et des fruits glacés comme on n’en prend qu’en Italie. Presque tous les soirs nous savourions ces exquis rafraîchissements ; puis nous allions achever la soirée, soit chez moi, soit chez M. Im-Thurn qui nous faisait entendre quelque grave mélodie de Beethoven, soit chez M. Reboul qui possède une charmante maisonnette dans le voisinage des arènes ; au rez-de-chaussée est la boulangerie, au premier étage le cabinet du poète, où l’on trouve réunis les ouvrages et les portraits de nos écrivains les plus célèbres, envoyés