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l’art et la nature se mariaient sous nos jeux dans une sereine et imposante harmonie, mais, à l’entour de ce magnifique spectacle, l’homme troublait de ses rumeurs grossières ces heures de poétique contemplation.

Vous pensez bien qu’après une pareille scène je ne fus pas tentée de retourner au spectacle durant mon séjour à Nimes ; je préférai, entourée de mes amis, donner mes soirées à la causerie et à la promenade. Souvent nous nous réunissions sur une grande place entourée d’arbres et au milieu de laquelle jaillit une fontaine ; cette promenade, appelée Y Esplanade, s’élève dans le voisinage des arènes, quelques pieds au-dessus du boulevard où est situé le palais-de-justice. Là, par les chaudes soirées de septembre, on respire toujours un air frais ; vis-à-vis l’Esplanade, un brillant café, le café Pelloux, réunit chaque soir l’élite des prome-