té, ne nous faisait pas regretter l’immense toile qu’autrefois les Romains étendaient durant les jeux sur toute la circonférence de l’amphithéâtre. Rappelés aux souvenirs de l’antiquité, un instant nous ranimâmes autour de nous un de ces grands et terribles spectacles si chers au peuple romain : M. Jules Canonge me récitait quelques descriptions des poètes latins et les traduisait à mon ignorance ; M. Alric rappelait quelques fragments des historiens ; l’arène se repeuplait à leur parole ; les sénateurs, les hauts dignitaires, les vestales, les matrones, les licteurs, le peuple, affluaient dans les hautes galeries et inondaient les gradins : tout à coup la grille d’une porte basse s’ouvrait, les gladiateurs paraissaient, et, se tournant vers le proconsul, ils saluaient par trois fois ; puis les bêtes rugissantes, tigres, panthères ou lions, s’élançaient dans
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