y a pénétré, on trouve la solitude dans cette vaste et haute enceinte.
Nous y allâmes un jour après une pluie d’orage ; un grand nombre de gradins étaient encore mouillés et brunis par l’ondée, tandis que d’autres, exposés au soleil, avaient des reflets d’or et d’azur : ces diverses teintes donnaient au monument un aspect animé. Les rares arbustes qui croissent parmi les pierres éboulées étaient tout verdoyants ; quelques oiseaux se perchaient gaîment sur leurs cimes. Franchissant de gradin en gradin, nous parvînmes jusqu’au faîte du monument et nous en fîmes le tour. Vue de ces hauteurs, la ville s’aplatissait à nos pieds ; ses maisons, ses monuments, n’étaient plus que des nains. La prison de Nîmes était seule parallèle à l’amphithéâtre, et ses fenêtres étroites dominaient même les gradins les plus élevés. Nous nous arrêtâmes un