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Ruines où le soir vient rêver le poète,
Débris qui sert d’asile à de moindres débris[1].
Comme un prince exilé donne encor la retraite
    À de misérables proscrits.

Diane, poursuivant son nocturne voyage,
Semble y chercher encor, d’un rayon désolé,
Sur son autel fendu par le figuier sauvage,
    Un encens qui s’est envolé.

Je répétai au poète Reboul ces beaux vers adressés par lui à M. de Lamartine, ces vers qui désormais sont liés à l’image de ces ruines.

Vous avez vu, madame, plusieurs dessins de la Maison carrée ; il n’est pas, en Italie, un monument antique d’une plus admirable conservation : pas une pierre, pas une canne-

  1. L’enceinte du temple de Diane est une espèce de musée où l’on a ressemblé des torses de statues, des tronçons de colonnes, des fragments de chapiteaux, etc.