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nade et la complète ; après le vallon, nous avons la colline ; la colline dont le sommet orgueilleux se couronne de l’immense ruine de la Tour Magne : ce monument, comme le pont du Gard, est merveilleusement situé ; à distance, sa base semble reposer sur la robe verte du mont, tandis que les constructions supérieures se détachent sur l’azur éclatant du ciel. Que sont les magnificences du jardin de Versailles auprès d’une pareille ruine ! Après avoir admiré Nîmes, de ces hauteurs nous descendîmes les allées en losanges qui sillonnent le mont et nous trouvâmes à l’ouest les merveilleux débris du temple de Diane. Ici, laissons parler le poète qui en ce moment était mon cicerone :

C’est le temple croulant de la triple déesse,
Dans un bosquet riant étalant ses douleurs,
Et qui s’offre couvert d’une ombre enchanteresse,
    Comme un front ridé sous des fleurs.