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qui s’élèvent jusqu’au ciel et se détachent sur son vif azur. Les eaux du Gardon, grossies par les pluies, coulaient rapides et argentées. À l’est, le riant village de Remoulin se groupait à quelque distance. Au nord, aux dernières limites de l’horizon, nous découvrions le mont Ventoux se perdant dans les nuages ; puis, sur des plans plus rapprochés, de petits vallons boisés, de jolies collines, animées çà et là par de gracieuses maisons des champs. Au midi, la vue est bornée par la grande route qui conduit à Nîmes et qui se déroule comme une longue pièce de toile écrue, ensuite par des rochers mousseux dont les flancs, creusés en cavernes, servent souvent d’abri à des troupes de Bohémiens. Enfin, à l’ouest, le pont de construction moderne, dominé par le pont ou plutôt par l’aquéduc antique ; et derrière ces grandes lignes d’architecture