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dez-vous le temps de la foire. Que de belles soirées j’ai passées là quand j’étais jeune fille ! Je n’ai pu retenir mes larmes en revoyant ce rivage : c’est que les jours évanouis ne reviennent jamais, c’est que ceux que j’aimais ne sont plus ! La cloche du bateau venait de sonner, les voyageurs descendirent sur la grève. Je trouvai là des parents et des amis, je montai avec eux dans la carriole de campagne, conduite par d’agiles mulets qui agitaient leur collier de grelots. C’est ainsi que j’arrivai au village de Bellegarde.

Adieu, madame ; nous partons demain pour Nîmes, puis nous irons à Arles, à Marseille ; je voudrais passer tout I’automne dans ces belles contrées.

Gardez-moi un bon souvenir.