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sa chute et retombe sur ses pieds. Perrette alors, ne pouvant l’atteindre, lance sur elle une énorme cruche pleine d’eau qui tombe à ses côtés. Diane mouille sa longue chevelure, en plonge les tresses dans son gosier, et provoque un vomissement qui la délivre d’une partie du poison. Elle cherche ensuite à s’évader ; un palefrenier lui ouvre une issue par les écuries, elle fuit, elle se jette dans les rues déjà obscures, pieds nuds, à peine couverte d’un jupon en lambeaux, l’air égaré, les cheveux épars, et criant au secours. Le chevalier et l’abbé, avertis par Perrette, la poursuivent en disant qu’elle est folle, que l’état dans lequel on la voit en est la plus sûre preuve : on les croit, on les laisse pénétrer dans la maison où la marquise de Gange vient de se réfugier ; le chevalier, qui est arrivé le premier, demande à rester seul avec sa belle-sœur pour la cal-