pistolet qu’il cache à moitié ; le chevalier le suit l’épée hors du fourreau ; ils s’approchent tous les deux du lit de Diane éperdue. Un instant elle espère que le chevalier s’est armé pour la défendre.
L’abbé la détrompe en prononçant ces mots d’une voix terrible : — Madame, il faut mourir : choisissez, le feu, le fer ou le poison. — Mourir ! et qu’ai-je fait pour mourir ? s’écria la malheureuse femme. — Prenez votre parti, répond rudement le chevalier, ou nous déciderons à l’instant pour vous. Elle prend d’une main tremblante le verre de poison et le porte à ses lèvres, tandis que l’abbé appuie sur sa poitrine le canon de son pistolet, et que le chevalier lui présente la pointe de son épée. Elle avale cette horrible liqueur avec fermeté : son front ruisselle de sueur ; quelques gouttes du breuvage tombent sur son sein et y lais-