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j’ai fait mes études avec son père ; est-elle confessée ? — Non, Monsieur. — Envoyez-la-moi.

— Ça suffit. Je désirerais être marié le 18, à quatre heures du matin. — L’église ne s’ouvre qu’à cinq heures, mais je prendrai les clefs à quatre heures et demie, et je serai à la porte. — Je vous remercie ; je vais vous envoyer ma future de suite. — Je l’attends. »

Je sautai de joie d’être débarrassé de cela. Je vais chez ma future : « Mademoiselle, je suis confessé ; M. Lelong vous attend. — Eh bien, j’y vais. — C’est chez lui qu’il faut aller. C’est un vieil ami de votre père, il me l’a dit. — Eh bien, restez près de ces demoiselles ; je ne serai pas longtemps. » Tout fut terminé en une demi-heure, et le lendemain nous portâmes nos 3 francs à l’abbé Viard.

J’avais tout prévu pour partir ; j’avais loué une voiture à quatre places qui nous attendait porte Champinot, au sortir de l’église. À six heures, nous étions en voiture après avoir pris la tasse de café. Personne n’était levé dans le quartier ; c’était comme un enlèvement. J’avais prévenu à Mouffy que je mènerais mon épouse le 18, qu’on m’attende, moi quatrième, avec un bon pot-au-feu, que je me chargeais du reste. Je pris un pâté de 3 francs, et nous voilà partis dîner à Mouffy.

Le lendemain, nous fûmes à Coulanges dîner chez M. Ledoux qui nous attendait avec un dî-