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reur sortit du camp, accompagne du prince de Neuchâtel, du duc de Vicence et du docteur Ivan ; il voulut voir Duroc et l’embrasser une dernière fois. Rentré au camp, il se mit à se promener seul devant sa tente : personne n’osait l’aborder ; nous étions tous autour de lui, l’oreille basse.

Un armistice fut conclu le 4 juin. L’Empereur repartit immédiatement pour Dresde où il s’occupa avec activité des préparatifs d’une nouvelle campagne. Le 10 août, l’armistice fut rompu ; le 12, l’Autriche fit connaître sa réunion à la coalition. Les armées coalisées formaient un effectif de plus de huit cent mille combattants ; les forces qu’on était en mesure de leur opposer, ne s’élevaient pas au delà de trois cent douze mille hommes. Plusieurs engagements, dans lesquels l’ennemi perdit 7,000 hommes, eurent lieu dans les trois journées des 21, 22 et 23 août. L’Empereur reçut à cette époque des nouvelles de Dresde qui l’obligèrent à y revenir précipitamment. Le corps du maréchal Gouvion Saint-Cyr restait seul chargé de la défense de Dresde. Les coalisés, qui ignoraient le retour de Napoléon, attaquèrent le 26 août, à quatre heures de l’après-midi. L’ennemi fut repoussé ; il perdit 4,000 hommes et 2,000 prisonniers dans la première journée ; les Français eurent environ 3,000 hommes hors de combat ; mais cinq généraux de la garde furent blessés. Le lende-