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parti pour faire l’appel ; nous trouverons tout prêt. »

Nous arrivâmes dans l’enclos, tous étaient sous les armes, formant trois bataillons. Il nous remit le commandement, et nous fit reconnaître pour leurs chefs ; il nous donna nos feuilles de route et le contrôle par régiment. — À six heures, le 15, j’étais dans l’enclos pour faire l’appel par régiment. Je trouvai d’abord 133 Espagnols de Joseph Napoléon, et ainsi de suite. Mon appel fait, je fais prendre les armes. On ne m’avait pas adjoint un sergent ! Un tambour et un petit musicien, voilà quel était tout mon état-major pour maintenir 700 hommes ! Je fais porter les armes et former les faisceaux. À neuf heures, la soupe, et à dix heures, tout le monde prêt. Mes deux camarades mirent le même zèle. À onze heures, le comte Monthyon arrive, passe rapidement, et nous partons… Heureusement, j’avais un tambour ; sans cela, je marchais à la muette.

Mon petit musicien était à la droite du bataillon avec sa petite épée à la main. Nous arrivons au palais ; je fais mettre mon bataillon sur la droite en bataille et en première ligne, les deux autres derrière moi ; je plaçai des guides sur la ligne. Comme ils ne savaient rien, il me fallait les prendre par le bras, et l’Empereur me voyait de son balcon.

Je fais porter les armes, et commande : « Sur