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verrons souvent. — Si j’avais un chapeau, je serais content. — Eh bien, passez ce soir, vous en trouverez un chez le quartier-maître ; je m’en charge, dit l’adjudant-major. — Je suis sauvé. — Et si je puis vous trouver un sabre, je vais m’en occuper de suite. On vous doit bien cela. »

Je les quittai confus ; je vais trouver le comte Monthyon pour lui faire part que j’étais libéré : « Je vous ferai payer votre entrée en campagne comme lieutenant pour vous monter. Dépêchez-vous de finir vos affaires ; nous ne tarderons pas à partir. — Demain, mon général, tous mes comptes seront terminés. »

Le soir, je fus chez le quartier-maître, je trouvai un chapeau, un vieux sabre, et je me sentis une fois plus fort. Le lendemain matin, je me présente avec le grand sabre au côté et le chapeau à cornes : « Ah ! c’est bien, dit-il, je vous trouverai des épaulettes. Nous partons le 16 juillet ; venez deux fois par jour prendre mes ordres. »

Le 15 au matin, je me présente chez le comte Monthyon qui dit : « Nous partons demain, vous aurez 700 hommes à conduire au 3e corps. A midi, au château, devant l’Empereur. Je viens de faire prévenir vos deux camarades de se trouver à onze heures pour prendre le commandement de leur bataillon. Il faut aller de suite pour les passer en revue ; les contrôles sont faits par régiment ; mon aide de camp est