nos pièces de canon dont ils venaient de s’emparer.
— À moi, grognard ! me dit-il, au galop !
Nous partons comme la foudre. Les quatre cosaques se sauvent, et les malheureux soldats du train ramènent leur piece.
De retour près de l’empereur : — Je veux, dit-il au prince, coucher cette nuit au château de Brienne. Il faut que ça finisse : mets-toi a la tête de mon état-major, et suis mon commandement. Il s’élance aussitôt, passe devant sa première ligne, et s’arrêtant au centre des régiments : « Soldats ! je suis votre colonel ; je marche à votre tête, je prends le commandement ; il faut que Brienne soit pris. »
L’air retentissait des cris de : vive l’empereur ! Mais la nuit arrivait, il n’y avait pas de temps à perdre. L’empereur se place au milieu de son armée ; il commande le mouvement en avant, « Que chacun, dit-il, fasse son devoir et Brienne est à nous.
À ces mots, tout s’ébranle, tout se met en mouvement.
L’empereur marchant à la tête de ses troupes avec son état-major, électrisait l’armée ; aussi chacun de ses soldats en valait quatre, ce jour-là. L’ardeur de nos troupes fut telle, que rien ne put les contenir. Elles passèrent au pas de course devant l’état-major de l’empereur ; le grand élan était donné, il nous fallait vaincre ou mourir. L’attaque fut vive et générale. Au pied de la montagne qui fait face au château est Ia