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L’empereur passa la nuit sur le champ de bataille de Hanau.

Le général de Wrède se hâta de l’abandonner et d’opérer sa retraite sous la protection de la place, dont il ordonna l’entière évacuation pendant la nuit. Au point du jour, l’armée française se mit en marche pour gagner la ville de Francfort. La perte de l’armée bavaroise fut de dix mille hommes, dont six mille tués ou blessés. Celle des Français s’éleva à cing mille hommes, en y comprenant trois mille malades ou blessés.

L’empereur arriva à Francfort le 2, et il se rendit le même jour à Mayence, où il me donna l’ordre de partir de suite.

J’arrivai le 2 dans cette ville, et l’empereur y resta six jours pour donner ses derniers ordres. Le 9 novembre, il rentrait à Paris et se rendait immédiatement à Saint-Cloud.

L’armée fit son entrée à Mayence le 3 novembre, avec les malheureux débris de cette grande armée, naguère si belle, si florissante, et aujourd’hui si réduite et dénuée de tout.

On logeait les troupes dans les couvents et même dans les églises.

Là, une terrible épidémie, la fièvre jaune, vint mettre le comble à nos maux et éclaircir encore nos rangs. On me chargea du soin d’enlever les morts ; mais je ne trouvais pas beaucoup d’aide dans l’accom-