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mée ennemie arrivait, et que le moment était venu de mettre le feu à la mine.

Le pont, ainsi détruit, tout moyen de retraite fut enlevé aux troupes de Macdonald, de Lauriston, de Régnier et de Poniatowski. Ce dernier ayant voulu, quoique blessé au bras, franchir l’Elster à la nage, trouva la mort dans un gouffre ; Macdonald fut plus heureux et parvint à gagner la rive opposée.

Vingt-trois mille Français, échappés au carnage qui eut lieu dans Leipsick jusqu’à deux heures de l’après-midi, furent faits prisonniers, et deux cent cinquante pièces de canon restèrent au pouvoir de l’ennemi.

L’empereur arriva à son quartier général très-fatigué et tout défait : il avait passé la nuit sans dormir.

— Eh bien ! dit-il, Monthyon, mes voitures et le trésor, où sont-ils ?

— Tout est sauvé, sire, votre grognard a essuyé une bordée sur les promenades ; sept voilures sont percées de dix boulets. Mais tout est arrivé.

— Fais-le venir ; il a eu une affaire sérieuse avec un colonel.

— Je le sais, répondit le comte.

— Fais-les venir tous deux, qu’ils s’expliquent devant moi.

Après nous avoir fait appeler, le général lui conte l’affaire. J’arrive près de l’empereur, le colonel était présent.

— Où est ton chapeau ?