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L’empereur se porta le 18 sur Gorlitz avec toute sa garde ; arrivé le 21 à Lowenberg, il se décida à prendre immédiatement l’offensive et fit perdre sept mille hommes à l’ennemi dans divers engagements qui eurent lieu les 21, 22 et 23 août. À cette époque, des nouvelles de Dresde obligèrent l’empereur à y revenir précipitamment. Le corps du maréchal Gouvion Saint-Cyr avait été obligé d’évacuer le camp de Pyrna et restait seul chargé de défendre Dresde avec ses dix-sept mille hommes. La ville fut attaquée très-vivement le 26 à quatre heures du soir. Les coalisés ignoraient le retour de Napoléon qui rentrait à Dresde le jour même avec sa garde et le premier corps de cavalerie. L’attaque repoussée de toutes parts, les Francais reprenaient bientôt l’offensive tandis que Napoléon parcourait la plaine au galop et culbutait les derniers bataillons de l’ennemi qui fuyait en désordre.

— L’empereur est à Dresde, s’écria alors Schwartzenberg, le moment favorable est perdu, il ne faut plus songer qu’à nous rallier !

Dans cette première journée, l’ennemi avait perdu quatre mille hommes et laissé deux mille prisonniers entre nos mains. Nous avions de notre côté trois mille hommes hors de combat. L’affaire avait été chaude, et cinq généraux de la garde se trouvaient au nombre des blessés. Le lendemain, 27, on nous donna de bonne heure l’ordre d’attaquer ; la pluie qui tombait par torrents ne put arrêter un seul instant l’ardeur de nos