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pereur, et par le général Barclay de Tolly pour les armées coalisées. L’empereur repartit immédiatement pour Dresde où il dressa le plan d’une nouvelle campagne, au cas où les négociations de paix déjà entamées n’aboutiraient pas. Pendant l’armistice, l’empereur fit plusieurs voyages aux avant-postes et sur les frontières de l’empire français ; il visita Torgau, Wittemberg, Magdebourg, Luckau et Luben, rentra à Dresde dans la nuit du 21 au 22 juillet, en repartit le 25 pour Mayence où il avait donné rendez-vous à l’impératrice Marie-Louise, auprès de laquelle il passa 6 jours. Le 4 août, il était de retour à Dresde. Le 10, l’armistice était rompu ; le 12, l’Autriche faisait connaître sa réunion aux puissances coalisées et déclarait ouvertement la guerre à la France. Cette funeste résolution du cabinet de Vienne obligea l’empereur à modifier ses dispositions premières. Les forces dont il pouvait disposer se trouvaient singulièrement réduites, tandis que la défection de l’Autriche augmentait celles de l’ennemi. Les armées coalisées formaient un effectif de plus de huit cent mille combattants. Nous n’avions à leur opposer que trois cent douze mille hommes répartis en quatorze corps d’infanterie, cinq corps de cavalerie, la garde impériale et la réserve de l’artillerie. Notre matériel des parcs se composait à peine de douze cents bouches à feu dont deux cents à la garde impériale, tandis que les alliés en comptaient plus dix-huit cents.