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à l’empereur napoléon iii

Sire, Je suis parti simple conserit en 1799. J’ai pris part à toutes les guerres du Consulat et de l’Empire. J’ai assisté à quarante-huit combats et batailles rangées ; et, si j’en suis revenu sain et sauf, c’est ma bonne étoile qui m’a protégé, car la première fois que j’allais au feu, je gagnais le brevet de premier légionnaire.

Je n’ai appris à lire qu’à trente-trois ans. Attaché à la personne de l’Empereur dans toutes ses campagnes, je ne l’ai jamais quitté. En 1815, j’étais capitaine d’état-major, vaguemestre du grand quartier général, fourrier du palais et officier de la Légion d’honneur.

Je me suis bien réjoui, Sire, en voyant monter sur le trône impérial le neveu du grand homme : votre nom porte bonheur à la France.

Tout ce qui rappelle le souvenir de mon Empereur vous est cher : vous accueillerez donc avec bonté ce livre, qui n’est pas l’histoire savante,