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pour découvrir le gibier et l’approcher facilement. Nous atteignîmes quelques lièvres et un troupeau de daims ; mais avec nos fusils de munition, chargés à balle, tous les coups manquaient. Cependant, je crus reconnaître qu’un lièvre avait été blessé et qu’il n’irait pas loin ; je suivis sa trace, il avait disparu dans un bouquet de petits sapins hauts de quatre à cinq pieds et très-serrés l’un contre l’autre. Je veux me glisser dans ce taillis ; quel est mon étonnement ! Le premier arbre que je saisis pour le détourner s’ébranle et me reste, pour ainsi dire, dans la main ; j’en prends un autre, même résultat. Aussitôt j’appelle mes camarades. Tenez, leur dis-je, voyez ce qui arrive ; bien certainement, il y a là-dessous une fameuse cachette. Il faut nous orienter de facon à la retrouver, nous rentrerons au camp et nous reviendrons avec les outils nécessaires pour déterrer le trésor.

Cela était plus facile à dire qu’à faire. Comment marquer la route ? Nous résolûmes d’enlever avec nos sabres l’écorce des sapins sur tout notre passage, et d’observer en même temps les divers endroits que nous traversions.

Tout en levant le nez en l’air, nous remarquâmes des planches qui se trouvaient fixées à la cîme de quelques sapins. La première attira légèrement notre attention. Une seconde nous étonna davantage, et le nombre venant à augmenter, nous voulûmes savoir ce que c’était. Rien de plus aisé, car les branches des sapins étaient