Page:Coignard - Œuvres chrestiennes, 1900.djvu/14

Cette page n’a pas encore été corrigée
AVX DAMES DEVOTIEUSES

Car, à qui sont plus justement deus ces vers devotieux ? Et mesme d’une Dame devotieuse, laquelle durant son veſvage ayant à commander des filles et à gouverner sa maison sceut si bien mesnager et les heures du jour et les grâces d’entendement qu’elle avoit receu du ciel, qu’elle en fit ces vers Chrestiens tesmoins des vertueuses pensées dont elle entretenoit son esprit et son loisir. Or ne nous est il pas à l’avanture bien seant de la louer, puis que nous sommes ses enfans : aussi n’en est il nul besoin : ceux qui l’ont cogneue, ont assez veu ce qu’elle avoit de louable, et ses escrits la feront assez cognoistre à ceux qui ne l’ont jamais veüe : mais osons nous bien dire (puis que la vérité nous en donne la hardiesse) qu’elle fit ce que vous lirez en c’est oeuvre, avec une extreme ardeur de devotion, et quant et quant avec une extreme facilité. Elle n’estoit ny n’avoit désiré d’estre une grande clergesse, non qu’elle n’honorat les