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avait quelque raison pour se cacher à leurs regards. Il est toujours malade, dis-je à Georges, et il desire qu’on le laisse dormir. Henriette ne disait rien, écoutait, regardait, et je conjecturai, à son air d’une inquiète curiosité, que Georges lui avait donné des idées merveilleuses sur ma rencontre avec le malade ; elle s’approcha d’abord avec un certaine défiance ; mais la curiosité l’emportant bientôt, elle fut si près de lui, qu’elle le toucha. Elle s’appuya, sans doute, sur quelqu’une de ses blessures ; il ne put s’empêcher de se remuer, et même de jeter un cri de douleur, qui fit reculer Henriette bien plus vîte qu’elle ne s’était approchée. Georges s’avança fièrement et demanda au