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partie de mon lit, pour m’en arranger un à côté, en y joignant quelques habits, et puis j’aidai à l’inconnu à se coucher. Depuis qu’il avait pris quelque chose, il paraissait plus tranquille ; mais il ne pouvait faire un mouvement sans témoigner de la douleur, tant son corps était couvert de blessures.

Je pus à peine fermer l’œil de la nuit ; le malade s’agitait de tems en tems, et je me levai plusieurs fois pour lui faire prendre quelque chose ; d’ailleurs cet événement m’occupait trop, pour que je ne fusse pas très-agité moi-même ; il n’y eut que l’extrême fatigue qui pût me faire trouver quelques heures de sommeil vers le matin.