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tête dégoûtante contre mon visage.

Il parlait toujours, mais si peu distinctement que je ne pouvais rien comprendre. Je le secouai, pour me défaire de ses embrassemens ; dans le mouvement que je fis ma lampe s’éteignit, l’obscurité redoubla l’horreur que j’éprouvais. Ce spectre, ce monstre, je ne savais pour qui le prendre, se cramponnait après moi à mesure que je me débattais pour m’en débarrasser, et ce ne fut qu’après une lutte assez longue, qu’il lâcha prise et se laissa tomber, en poussant un cri étouffé.

Mon premier mouvement fut de me sauver dans le grand souterrain, j’y arrivai tout essoufflé, et fus plusieurs minutes avant de me remettre ; et même après avoir