Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 2, 1808.pdf/84

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(76)

cun mouvement. J’allai prendre la lampe sur l’autel, et je me rapprochai, pour examiner mieux cet être extraordinaire. Son corps, que d’abord je n’avais pas bien vu parce qu’il était enfoncé dans l’intérieur du tombeau, était à demi-couvert de haillons tout sanglans. Une exclamation d’épouvante qui m’échappa le ranima ; il me tendit une main décharnée, tandis que de l’autre il essayait de se soulever. Il balbutiait quelques mots que je ne comprenais pas. Comme je me reculais à mesure qu’il s’avançait vers moi, il fit un effort pour saisir ma main, il y parvint ; et se levant tout-à-coup, il vint retomber dans mes bras en me passant un des siens autour du col, en laissant aller sa