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et restai plus d’un quart-d’heure à me décider à le faire ; je me levais, je m’asseyais, j’arrangeais quelque chose à mon feu, à mon lit. Je croyais me sentir fatigué, et je me disais que le lieu n’ajouterait rien à ma prière ; il semblait que je cherchais des prétextes pour m’en dispenser. Enfin je me rendis compte de la véritable cause de ma répugnance ; et la réflexion ramenant bientôt la raison et le courage, j’allai demander pardon à Dieu d’avoir voulu un instant négliger un devoir devenu sacré, puisque je m’étais imposé cette forme dans le seul culte que je pusse lui rendre.

À peine fus-je à genoux devant l’autel, que je crus entendre un profond soupir : le bruit se