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Je restai les trois jours dans mon appartement sans sortir ; je savais que le tems n’était pas beau, et triste solitude pour triste solitude, je m’en tins à ma caverne. Je lisais quelque chapitre du Manuel de l’Hermite où je trouvais toujours de longues et profondes méditations. L’homme qui a encore une ardente imagination, n’a pas besoin d’une nombreuse bibliothéque pour l’occuper. Un seul mot, qui renferme une pensée forte et profonde, est plus pour lui que l’histoire la plus intéressante délayée dans des volumes.

Outre mon livre, j’avais tracé sur la muraille quelques-uns de ces mots qui sont la base des grandes idées, et mes regards ne