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peine en voyant sa marche mal-assurée ; et dès qu’elle chancelait, quoiqu’elle fût déjà loin de moi, j’étendais les bras, comme si j’avais pu la soutenir. Ce ne fut qu’au bout d’un quart-d’heure que je la perdis tout-à-fait de vue. Après avoir regardé et écouté encore quelque tems, je pris avec moi les provisions qu’elle m’avait apportées, et je regagnai ma retraite.

Entièrement occupé par le souvenir de ce qu’Henriette venait de faire pour moi, et par l’espérance de revoir bientôt mon bon ami Georges, je traversai cette fois la grande ruine et tout le long vestibule de mon souterrain sans songer ni aux brigands, ni à tous les bruits que j’avais entendus, ou cru entendre.