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davantage. Je la grondai bien d’avoir quitté ainsi jusqu’à ses bas. — Oh ! si vous saviez, me dit-elle, comme c’est difficile de marcher aujourd’hui ! je ne songeais qu’à venir ; je glissais, je ne pensais pas si je m’écorcherais ou non. Je déchirai mon mouchoir, j’en fis des espèces de sandales que j’attachai le mieux que je pus ; je fus plusieurs minutes à les arranger, et je trouvais un charme inexprimable dans cette occupation. Enfin, après m’avoir donné rendez-vous pour le troisième jour, au même endroit, elle me quitta. Je ne l’accompagnai pas, parce que je ne pouvais lui être d’aucun secours et que j’aurais eu bien de la peine à me tenir moi-même ; mais je la suivais des yeux ; je respirais à