Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 2, 1808.pdf/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.
(47)

je contemplais l’Alsace qui ne paraissait qu’une mer de glace, et les montagnes qui semblaient des monceaux de diamans ; un léger bruit, que je crus entendre au-dessous de moi, me fit regarder du côté d’où il venait. Je distinguai bientôt quelqu’un qui montait en se cramponnant tantôt à un arbre, tantôt à une autre, portant souvent une main à terre, et qui avait l’air de ramper plutôt que de marcher, tant le chemin était difficile. J’examinai plus attentivement. Dieu ! m’écriai-je, je ne me trompe pas ; c’est Henriette ! Cette exclamation manqua lui être funeste, car c’était bien elle ; et en levant la tête vers moi, elle perdit l’équilibre, et glissa à cinq ou six pas de l’endroit où elle était.