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la place où j’étais, parce que ce danger me paraissait par-tout ailleurs.

Cependant mes provisions finirent encore, et il fallut me décider à une nouvelle course ; j’y portai la même irrésolution qu’à la précédente, et ne pus jamais former un plan. Quand je fus sorti de la tour, je trouvai que la neige avait fondue ; ensuite il avait gelé, de sorte que toute la terre ressemblait à un miroir, et qu’il était impossible de marcher sans glisser à chaque pas ; cette circonstance me rendit plus irrésolu encore. Il y avait vraiment quelque danger à descendre la montagne ; mais rentrer sans faire de tentatives, c’était donc me décider à mourir de faim ; je pensais