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toute la ruine ; quand je fus sous le vieux portail à demi-écroulé, je m’arrêtai encore, et la crainte de compromettre ce bon vieux serviteur se présenta à moi. Il vaut mieux, me dis-je, périr ici de faim et de misère que d’exposer la vie ou le repos d’un honnête homme. En faisant cette réflexion, je me laissai aller avec une espèce de découragement contre un des piliers de la porte ; ma tête se pencha naturellement sur ma poitrine, et mes yeux se fixèrent à terre.

Un petit panier que j’apperçus presqu’à mes pieds, attira mon attention. Je me baissai pour le mieux examiner ; il était rempli de vivres, mais tous gelés de manière à me faire croire qu’ils